16:21 - Vendredi 19 avril, 2024

- 10. Shawwāl 1445

Le savoir béni


J’ai vu un groupe de savants s’accorder des permissions en pensant que la science les protègerait, mais ils ignorent que la science peut devenir leur contradicteur et qu’on pardonne à l’ignorant soixante-dix péchés avant d’en pardonner un seul à un savant ; car l’ignorant ne s’est pas opposé à la vérité et que le savant ne s’est pas amendé pour autant. J’ai réfléchi et j’ai constaté que la science qui est la connaissance des réalités [de la foi], l’étude de la vie des trois premières générations, l’adoption de leur comportement, la connaissance de la vérité et de ce qui est obligatoire, n’est pas ce que possédaient les gens. Tout ce qu’ils ont sont des termes apparents par lesquels ils connaissent ce qui est licite et ce qui ne l’est pas. Cela n’est pas la science utile qui n’est en fait que la compréhension des fondements, la connaissance de l’Être adoré, de Son immensité et de ce qu’Il mérite, l’étude de la vie du Messager d’Allah (paix et salut sur lui) et de ses compagnons, l’adoption de leur comportement, la compréhension de ce qu’on a rapporté d’eux ; c’est cela la science utile qui poussera le plus grand des savants à se mépriser plus que le plus grand des ignorants !

[…] Par Allah, il faut s’attacher à la science en la mettant en pratique, car c’est le plus grand fondement. Et le véritable pauvre homme c’est celui qui perd son existence dans une science qu’il ne met pas en pratique. Ainsi il manque les plaisirs de ce monde et les bienfaits de l’au-delà, se présentant ainsi totalement ruiné, en ayant de forts arguments contre lui. […] Nous demandons à Allah de nous accorder une connaissance qui nous fasse connaître notre valeur afin qu’il n’y ait plus en nos cœurs aucune vanité pour ce qui est méprisable, ainsi qu’une connaissance de Son immensité qui fasse taire les langues. Nous lui demandons également qu’il nous accorde de prendre conscience des défauts de nos œuvres, afin que nous puissions voir les défauts honteux qu’elles portent, Il est certes proche et répond aux invocations !

 

Tiré des pensées précieuses d’Ibn Al-Jawzi


Rubrique: Pensées précieuses