4:52 - Mercredi 24 avril, 2024

- 15. Shawwāl 1445

Le sacrifice d’Abraham


Le cheikh Abou Al-Abbas, suivant une chaîne de garants remontant à Abd Ar-Rahman Ibn Qoubayda qui le tient de son père, a dit :  Abraham fit un rêve : Ô Abraham ! Offre ton fils en sacrifice ! La vision eut lieu à La Mecque. Abraham dit :Que Dieu jette Iblis dans la déchéance ! Il veut me séduire. Il se leva et pria jusqu’au matin. La nuit suivante, il fit le même rêve. La troisième nuit, alors qu’il était éveillé, il entendit un appel : Ô Abraham! Ce n’est pas Iblîs qui t’ordonne l’obéissance à Ton Seigneur. Lève-toi et exécute ce que Je t’ai commandé. […]

Abraham dit à son fils : Descends ô mon fils ! J’ai vu en songe que je dois t’immoler. Qu’en penses-tu ? [37;102] La peur se dessina sur le visage de l’enfant et ses membres tremblèrent au moment où son père s’empressa d’agir. Il dit :Ô mon père ! Fais ce qui t’a été ordonné de faire. Tu me trouveras si Dieu veut, au nombre des patients. [37;102] […]

Abraham ligota les mains et les pieds de son fils. Il aiguisa la lame du couteau et s’assit près de la tête de son enfant. Il dit alors : Ô Dieu ! A Toi la louange dans le temps éternel. Tu m’as donné un enfant alors que j’étais un vieillard. Tu m’as fait une promesse et tu ne faillis pas à Tes promesses. Tu m’as éprouvé par ce malheur. Si cela Te satisfait, je me soumets à ton ordre. Si cela relève de Ton courroux contre moi, je Te demande pardon et je me repens envers Toi.

Les Anges pleurèrent. Ils dirent : Voilà un Prophète au visage éprouvé par le malheur en voulant égorger son fils.

En allant sacrifier son enfant, il tourna le front de ce dernier de manière à ne pas regarder son visage, et à ne pas s’affliger. Puis, il plaça la lame sous son menton et s’exécuta. Le couteau glissa et se replia. Alors, il l’aiguisa. Il se garda de regarder le visage de son fils. Puis il lui fit entrer la lame dans le gosier ; elle glissa encore une fois et s’émoussa. Allah la fit retourner dans la main d’Abraham puis l’en retira. A ce moment, Abraham entendit cet appel : Ô Abraham ! Tu as prêté foi à ta vision. Immole donc ce qui se trouve derrière toi. Il se tourna et vit un bélier grisâtre doté de cornes. Il abandonna son fils, toujours lié, et suivit le bélier.

Extrait de L’adoucisseur des Cœurs de Ibn Qoudama al-Maqdissi


Rubrique: Adoucir nos cœurs