21:32 - Jeudi 28 mars, 2024

- 18. Ramaḍān 1445

« Double ta mise »


À travers les articles précédents, nous avons essayé par la grâce d’Allah le Très Haut de donner des exemples concrets d’actes de bienfaisance. Le mois de Ramadan est particulièrement propice à la bienfaisance. Des scènes de piété, de générosité et de compassion envers les pauvres et les nécessiteux se manifestent depuis des siècles durant ce mois. A ce titre Zayd Ibn Khalid Al Jouhani rapporte que le Prophète (paix et salut sur lui) a dit : ‘Celui qui donne au jeûneur de quoi rompre son jeûne aura la même récompense que lui, sans pour autant que cela ne diminue en rien la récompense du jeûneur [Al Thirmidhi, Sahih].

Le fait de nourrir une personne dans le besoin est sans conteste un acte de bienfaisance particulièrement profitable pour celui qui le fait n’espérant que la récompense Divine. Cet acte est d’autant plus louable pendant le mois de Ramadan. En effet, Le Prophète (paix et salut sur lui) nous enjoint à nourrir celui qui jeûne et nous garantit de partager avec lui sa récompense sans rien diminuer de la part de ce dernier. Ceci étant, le Prophète (paix et salut sur lui) par cette parole nous encourage à :

- œuvrer dans le bien durant ce mois,

- entretenir et renforcer les liens de fraternité entre les musulmans, notamment envers ceux dont les familles ne jeûnent pas, ne partagent pas la foi, ou qui vivent loin de leurs familles,

- fréquenter des gens dont le caractère et la pratique laissent présager la piété,

- créer un sentiment d’amour entre les musulmans, car celui qui bénéficie du repas qu’un autre a préparé pour lui ressent naturellement un sentiment positif allant jusqu’à l’amour. Cet amour étant une condition d’entrée au Paradis conformément à la parole du Prophète (paix et salut sur lui) : ‘vous n’entrerez pas au Paradis tant que vous ne serez pas de (vrais) croyants, et vous n’aurez pas la foi (véritable) tant que vous ne vous aimerez pas les uns les autres’ [Mouslim].

Durant ce mois de Ramadan, des jeûneurs pauvres, célibataires, étudiants, isolés, réfugiés politiques, fuyant les conflits, et dormant parfois aux yeux de tous sous le métro, ont besoin de l’hospitalité fraternelle de leurs frères et sœurs. Soyons donc à la hauteur de cet événement que le Prophète (paix et salut sur lui) et les Compagnons espéraient six mois avant tant ils avaient conscience de sa valeur. Chacun de nous peut accéder à la récompense de cet acte car il ne requiert ni fortune ni nourriture fastueuse, cinq ou six euros peuvent permettre parfois d’égayer la soirée d’un homme ou d’une femme en le préservant de dormir le ventre vide.


Rubrique: La bienfaisance en Islam